La nouvelle année liturgique a commencé! Dans cette période de pénitence, nous nous préparons à la naissance de Jésus-Christ. Certes, ce nest pas une pénitence aussi sévère que pendant le Carême mais cela reste une période où l’on va augmenter la prière et même jeûner s’il l’on veut la veille. En ce mois de Décembre, célébrons le Mystère de la Naissance de Jésus-Christ, pleinement Dieu et pleinement homme.
Prière pour le mois de Jésus naissant
Il a pris chair de la Vierge Marie. Marie, au cœur du monde, au commencement des temps, à l’aube de nos vies. Marie, notre joie, notre sourire, main tendue au pécheur, secours des affligés, Marie, pardon. Marie, au soir de Pentecôte, rempart des apôtres, notre soutien dans la tourmente de nos incertitudes. Marie, notre espérance, qui donne chaque jour au monde, notre Dieu. Amen.
Prière de l’Abbé Pierre Caussel (18ème siècle)
Ô Verbe Éternel, Dieu de Dieu, lumière de lumière, Fils unique du Père Éternel, qui naissez de toute éternité de son sein, et qui habitez une lumière inaccessible! Vous avez voulu paraître parmi nous, et Vous rendre visible, en naissant d’une Vierge : je Vous adore dans ce profond abaissement où votre amour Vous a réduit. Pourquoi, ô mon Divin Jésus, avez-Vous voulu naître dans la pauvreté et dans un état si humiliant? La terre, et tout ce qu’elle renferme, ne Vous appartient-elle pas ? N’aviez-Vous pas un droit souverain et légitime d’user de tous les biens de ce monde, et de choisir un état plus commode et moins pénible? Vous le pouviez, sans doute, puisque Vous êtes Dieu, et l’héritier universel de votre Père: mais Vous avez voulu Vous priver de tous ces avantages, pour nous apprendre à chercher et à aimer d’autres biens, et plus grands, et plus propres à nous rendre heureux. Vous avez voulu naître pauvre, pour m’enrichir par votre pauvreté, et pour me détacher de tous les biens et de toute la gloire du monde. Hélas! Seigneur, quel était notre aveuglement! Séduits par leur faux éclat, nous les regardions comme des biens considérables: mais qu’ils nous doivent paraître vils et méprisables, depuis que Vous avez bien voulu Vous en priver! La pauvreté, les humiliations et les souffrances, ne doivent plus me faire horreur, depuis que Vous les avez aimées, et que Vous les avez choisies pour détruire les trois malheureuses sources du péché, et pour opérer mon Salut. Cette étable, cette crèche, ces pauvres langes dont Vous êtes emmailloté, cet état d’enfant et de faiblesse où Vous avez été réduis ; toutes ces choses m’instruisent, et me pressent de Vous aimer. Ô étable, plus belle et plus magnifique que tous les Palais des Grands de la terre, que de choses vous m’apprenez! Vous réprouvez et vous condamnez tous ces superbes bâtiments que la vanité des hommes élève, tous ces meubles superflus, que l’orgueil fait regarder comme nécessaires. On orne avec l’or et avec l’argent des murailles de pierres, tandis que Jésus-Christ rejeté n’a qu’une table pour sa demeure, et est souvent sans logement, en la personne des pauvres qui sont ses membres. Serait-il possible, ô mon Divin Jésus, qu’en Vous voyant dans cet état, nous cherchassions de vains ornements dans nos maisons? Un Chrétien pourra-t-il jamais se plaindre d’être mal logé et mal couché, quand il n’aurait qu’une étable pour demeure? Ô crèche de mon Sauveur, plus brillante aux yeux de la Foi, que les trônes des Rois de la terre! Ô langes de Jésus-Christ, plus précieux que la pourpre des Princes! Que vous êtes aimables, et que de consolations vous donnez aux véritables pauvres! Ô Grâce de mon Sauveur, qui avez paru à tous les hommes, conduisez-moi jusqu’aux pieds de ce Divin Enfant; que je Le trouve, et que je Lui devienne semblable. Ô Divin Enfant, donnez-moi l’esprit de votre enfance: rendez-moi humble, soumis et dépendant; donnez-moi la simplicité et la douceur d’un petit enfant; que je sois petit en malice et grand en vertus; que mon orgueil se brise au pied de la crèche; que je ne cherche jamais à m’élever; que l’amour des richesses, du faste et de la gloire du monde, se détruise aux pieds de cet Enfant. Ô Grâce de mon Sauveur qui Vous êtes manifestée au monde, éclairez-moi, instruisez-moi, et apprenez-moi à renoncer à tous les désirs du siècle présent; à user avec une grande modération de toutes les choses de ce monde, et que ce soit par nécessité seulement et jamais par cupidité ; que j’en use comme n’en usant pas; que je les possède comme ne les possédant pas, et que je vive dans un mépris général de tout ce qui est du monde. Que tous mes désirs se tournent vers Vous, et vers cette Béatitude éternelle, qui doit faire l’unique objet de nos désirs et de notre espérance. Ainsi soit-il.








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